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Vie chrétienne pratique
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Leçon 7 : Comment avoir une conscience claire (1re partie)
Avez-vous déjà remarqué que vous vous sentez mal à l’aise quand vous dites ou faites quelque chose de mal ? C’est votre conscience qui vous parle. Quand vous faites le mal, votre conscience vous le dit. Pour jouir de la communion avec Dieu, vous avez besoin d’une conscience claire.
Qu’est-ce qu’une conscience claire ?
Une conscience claire, c’est la liberté d’esprit que l’on a quand on sait qu’on est en règle avec Dieu et avec les autres. L’apôtre Paul a dit :
« C’est pourquoi je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. » (Actes 24.16)
Ce verset nous montre qu’une conscience claire a deux aspects :
1. Devant Dieu.
Nous devons être en règle avec Dieu. Nous devons savoir dans notre cœur qu’il n’y a rien entre nous et lui.
2. Devant les hommes.
Nous devons être en règle avec nos semblables. Nous devons savoir que tout est en règle avec les autres de sorte que personne ne puisse nous pointer du doigt en disant : « Tu m’as fait du tort, mais tu ne m’as jamais demandé pardon et tu n’as jamais essayé de réparer ton tort. »
Dans notre dernière leçon, nous avons vu que nous devons être en règle avec Dieu si nous voulons que le Saint-Esprit rende réelle la présence de Jésus-Christ dans notre vie. Dans la présente leçon, nous allons voir que nous devons être en règle avec nos semblables avant de pouvoir être en règle avec Dieu. Un grand saint a dit : « Vous ne pouvez pas être en règle avec Dieu si vous n’êtes pas en règle avec quiconque sur la terre. »
L’enseignement de l’Ancien Testament
L’Ancien Testament est important parce qu’il nous montre des situations réelles et les décisions de Dieu dans ces situations. Au chapitre 5 du Lévitique, il est question du sacrifice de culpabilité.
Si nous sommes coupables envers quelqu’un, c’est parce que nous avons enfreint ses droits ou que nous l’avons traité injustement.
Le sacrifice de culpabilité était un sacrifice spécial que quelqu’un offrait à Dieu pour les péchés qu’il avait commis contre une autre personne. Dieu se soucie non seulement des péchés que nous commettons contre lui, mais aussi de ceux que nous commettons contre les autres. Dans Lévitique 5, la Bible mentionne certaines choses précises :
1. La négligence à nous occuper des choses que quelqu’un d’autre nous a confiées.
2. La fraude dans les affaires.
3. Le vol.
4. La tromperie.
5. Le fait de garder des choses trouvées au lieu de les rendre à leur propriétaire.
6. Le mensonge.
Si quelqu’un avait volé quelque chose, ou perdu une chose qui lui avait été confiée, ou menti ou usé de tromperie pour obtenir quelque chose, Dieu exigeait qu’il fasse une entière restitution en plus d’une pénalité de 20 pour cent ! Cela rendait le vol très peu payant.
Ce n’est qu’après s’être mis en règle avec son semblable qu’un homme pouvait présenter son sacrifice de culpabilité au Seigneur et être ainsi pardonné par Dieu.
De ce passage de l’Ancien Testament, nous apprenons deux vérités très importantes :
1. Quand nous péchons contre notre semblable, nous péchons également contre Dieu.
2. Nous devons être en règle avec notre semblable avant de pouvoir être en règle avec Dieu.
L’enseignement du Nouveau Testament
Cette vérité—que nous devons être en règle avec notre semblable avant de pouvoir l’être avec Dieu—est également enseignée dans le Nouveau Testament. Le Seigneur Jésus a dit :
« Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. » (Matthieu 5.23, 24)
Le Seigneur Jésus parle ici de quelqu’un qui est venu pour adorer Dieu. Il se souvient tout à coup qu’il a offensé quelqu’un. Le Seigneur dit qu’il doit laisser son offrande à l’autel et aller d’abord se réconcilier avec son frère ; ce n’est qu’ensuite qu’il pourra revenir présenter son offrande à Dieu.
Qu’est-ce que cela veut dire « se réconcilier » avec son frère ? Cela veut dire mettre les choses en règle avec lui, soit en s’excusant soit en faisant restitution. Vous ne pouvez pas adorer Dieu convenablement par des chants, des prières, des dons ou autrement tant que vous ne vous êtes pas d’abord réconcilié avec votre frère.
Le Seigneur Jésus établit ici un principe. C’est le même principe que nous avons déjà vu dans l’Ancien Testament. Le voici : nous devons être en règle avec notre semblable avant de pouvoir l’être avec Dieu.
Ce ne sont pas tous les péchés qui exigent que nous nous mettions en règle avec une autre personne. Si notre péché n’a été commis que contre Dieu, c’est à Dieu seulement que nous devons le confesser. Toutefois, si nous avons fait du tort à d’autres, nous devons nous mettre en règle avec eux. Il n’est pas suffisant de demander pardon à Dieu. Nous devons être en règle avec les autres avant de pouvoir l’être avec Dieu.
Comment avoir une conscience claire
La Bible dit que David était un homme selon le cœur de Dieu. Une des raisons pour cela, c’est l’amour de David pour Dieu et son désir d’être entièrement en règle avec lui. En faisant la prière suivante, David demandait à Dieu de lui montrer tout péché qu’il pouvait y avoir dans sa vie :
« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie [...] » (Psaume 139.23, 24).
Si nous voulons avoir une conscience claire, nous devons laisser le Saint-Esprit sonder notre cœur et nous montrer nos offenses contre les autres. Voici certaines choses à considérer :
Avez-vous blessé ou offensé quelqu’un par quelque chose que vous avez fait ou dit ?
Avez-vous volé votre employeur, quelqu’un de votre famille ou quelqu’un d’autre ?
Avez-vous menti à quelqu’un sans être jamais revenu demander pardon ?
Avez-vous eu de l’amertume envers quelqu’un et avez-vous gardé rancune contre lui ?
Avez-vous refusé de pardonner à quelqu’un ?
Vous êtes-vous rebellé contre quelqu’un qui a autorité sur vous ?
Avez-vous été ingrat envers ceux qui vous ont aidé ?
Avez-vous commis d’autres offenses ?
Dans notre dernière leçon, nous avons parlé des péchés qui peuvent s’interposer entre nous et Dieu. Nous devons maintenant parler des péchés que nous avons commis contre les autres. N’oubliez pas que vous ne pouvez pas être en règle avec Dieu tant que vous n’êtes pas en règle avec quiconque sur la terre.
Considérons maintenant les étapes à franchir pour avoir une conscience claire :
Énumérez ceux à qui vous devez demander pardon.
Commencez par faire une liste des personnes qui vous devez demander pardon. Énumérez également les péchés que vous avez commis contre elles. Certaines choses vous viendront peut-être rapidement à l’esprit. Il vous faudra peut-être du temps pour penser aux autres offenses. Ne vous pressez pas. Écrivez chaque offense à laquelle vous pouvez penser. Votre liste pourrait ressembler à ceci.
Quand vous aurez écrit toutes les offenses auxquelles vous pouvez penser, demandez au Saint-Esprit de vous remettre en mémoire toute offense que vous pourriez avoir oubliée. Adressez-lui la prière suivante : « Saint-Esprit, je veux me mettre en règle avec tous ceux que j’ai offensés. Aide-moi à me souvenir de toute offense que j’ai pu commettre contre quelqu’un d’autre. »
Si vous avez fait cette prière avec sincérité, vous verrez que le Saint-Esprit vous montrera des offenses auxquelles vous n’aviez pas pensé. Vous verrez aussi que le Saint-Esprit a une mémoire remarquable ! Il peut vous rappeler des offenses que vous avez commises il y a plusieurs années. Vous devez vous occuper de chaque offense, même si elle a été commise il y a longtemps. Si vous ne vous en occupez pas, elle sera avec vous tout au long de votre vie.
Quand vous aurez complété votre liste, regardez-la attentivement et numérotez vos offenses par ordre d’importance : 1, 2, 3, etc. Vous pouvez demander au Saint-Esprit de vous montrer lesquelles sont les plus importantes.
Choissez le bon moment et la bonne méthode pour demander pardon.
Une fois que le Seigneur vous aura montré que vous devriez aller voir quelqu’un pour lui demander pardon, faites-le promptement. Choisissez un moment qui sera convenable pour lui, un moment où vous pourrez lui parler seul à seul. Vous ne voudrez certainement pas aller trouver quelqu’un qui est occupé à travailler et qui n’aura peut-être pas le temps de vous parler. Cependant, que rien ne vous empêche d’aller le voir aussi promptement que possible.
La meilleure méthode pour demander pardon, c’est habituellement une visite personnelle. Allez directement voir la personne et parlez-lui seul à seul. Un appel téléphonique est la deuxième méthode recommandée. Dans certains cas, il se pourrait que ce soit la meilleure méthode, surtout si une visite personnelle ne vous donnerait pas l’intimité dont vous avez besoin.
Vous pouvez aussi écrire une lettre pour demander pardon, mais cette méthode est moins préférable qu’une visite personnelle ou un appel téléphonique. La personne ne répondra peut-être pas à votre lettre ; par conséquent, vous ne saurez pas si elle vous a pardonné. Quelle que soit la méthode que vous choisissez, demandez pardon convenablement et sans délai.
L’étendue de votre demande de pardon devrait être aussi large que l’offense. Si votre péché n’a été commis que contre Dieu, ce n’est qu’a Lui que vous avez besoin de le confesser. Si votre offense a été commise contre une seule personne, vous devez la confesser a Dieu et a cette personne. Si elle a été commise contre plusieurs personnes, vous devez la confesser a Dieu et a ces personnes. Si votre offense a été commise contre toute l’Église, vous devez alors la confesser a Dieu et à l’Église.
Demandez convenablement pardon.
Quand nous demandons pardon à quelqu’un, nous devons avouer complètement notre faute et demander humblement pardon. Si nous ne faisons pas cela, l’offense ne sera pas enlevée.
Bien souvent, des gens demandent pardon, mais ils ne le font pas de la bonne manière, et l’offense demeure.
Mauvaises manières de demander pardon :
« Je suis en tort, mais tu es en tort aussi. »
Ce n’est pas convenable parce que vous n’acceptez pas la pleine responsabilité de votre offense.
« Si je suis en tort, pardonne-moi. »
Le fait d’employer un « si » avant de demander pardon signifie que vous n’êtes pas vraiment convaincu d’avoir eu tort. Vous ne demandez donc pas vraiment pardon.
« Je suis désolé de ce qui s’est produit. Pardonne-moi, je t’en prie. »
Ce n’est pas non plus convenable parce que vous n’avez pas admis que vous aviez tort.
« Je suis désolé. »
C’est incomplet parce que nous n’avez pas mentionné l’offense et que vous n’avez pas admis votre culpabilité.
« Je suis désolé de m’être emporté, mais c’est toi qui m’y as poussé. »
Ce n’est pas correct parce que vous n’acceptez pas la responsabilité de votre faute et en rejetez le blâme sur l’autre.
La bonne manière de demander pardon
Nous avons donné un certain nombre d’examples de mauvaises manières de demander pardon, mais quelle est donc la bonne manière de demander pardon ? Pour demander pardon de la bonne manière, nous devrions :
Accepter la pleine responsabilité de notre faute.
Mentionner l’offense.
Demander à la personne de nous pardonner et attendre sa réponse.
Voici un exemple de la bonne manière de demander pardon :
« J’ai eu tort en ______ (nommez l’offense). Veux-tu me pardonner ? »
Quelle que soit la situation, quand nous demandons pardon, nous devons accepter la pleine responsabilité de ce que nous avons fait de mal. Nous pouvons honnêtement penser que nous n’avons tort qu’à 10 pour cent tandis que l’autre a tort à 90 pour cent, mais cela ne nous enlève pas notre responsabilité. Nous avons la responsabilité de demander pardon pour la partie dont nous sommes coupable. Laissez Dieu s’occuper de l’autre personne et de sa part de responsabilité.
En demandant pardon, nous devrions être aussi brefs que possible et éviter les détails inutiles. Nous ne devrions pas mentionner d’autres personnes à moins que cela ne soit absolument nécessaire. Si nous demandons pardon à quelqu’un qui n’est pas sauvé, nous ne devrions pas essayer en même temps de lui témoigner. Notre confession sera à ce moment-là un témoignage suffisant.
Il est possible que l’autre ne veuille pas nous pardonner. Dans ce cas, si vous avez honnêtement et humblement demandé pardon, et fait ce que vous pouviez faire pour régler les choses, laissez cela entre les mains de Dieu.
Restituez.
Si nous avons occasionné une perte à quelqu’un, nous devons la restituer. Qu’est-ce que cela veut dire « restituer » ? Cela veut dire rembourser la personne pour la perte qu’elle a subie. Nous devons régler cela avec elle ; sinon il nous sera impossible d’avoir une conscience claire devant Dieu.
Par exemple, supposons que j’ai volé quelque chose à quelqu’un. Il n’est pas suffisant de dire tout simplement : « Je suis désolé de t’avoir volé quelque chose. Pardonne-moi, je t’en prie. » Je devrais demander pardon, mais je devrais aussi chercher à remplacer ce que j’ai pris ou rembourser la personne pour la perte qu’elle a subie.
Si la restitution implique de l’argent, vous ne serez peut-être pas capable de le rendre immédiatement. Dans ce cas, vous devriez vous arranger pour le payer aussitôt que possible. Vous pouvez vous arranger pour payer un certain montant chaque mois jusqu’à ce que la dette soit complètement remboursée. N’oubliez pas de garder parole et de faire ce que vous avez promis.
Débarrassez-vous des excuses.
Nous n’aimons pas faire des choses qui blessent notre fierté. A cause de cela, nous sommes portés à trouver des excuses pour ne pas aller demander pardon à quelqu’un. Voici quelques excuses habituelles :
« Je ferai quelque chose de spécial pour cette personne pour racheter ma faute. »
Cela n’effacera pas votre offense. Un homme qui a offensé sa femme par ce qu’il a dit ou fait ne peut pas compenser sa faute en lui apportant des fleurs ou une boîte de chocolats. Il n’y a qu’une seule chose qui peut effacer une offense : demander pardon en bonne et due forme.
« Je le ferai plus tard. »
Remettre les choses au lendemain est un des pires ennemis d’une conscience claire. Jésus a dit : « Accorde-toi promptement avec ton adversaire. » Cela veut dire : fais immédiatement ce que tu as à faire.
« L’autre personne était plus en tort que moi. »
C’est peut-être vrai, mais vous êtes quand même responsable de votre part de culpabilité. Quand vous demanderez pardon pour votre part de culpabilité, l’autre vous demandera peut-être aussi pardon en retour. Quelqu’un doit faire le premier pas. Pourquoi pas vous ?
« Ce n’est vraiment pas grand-chose. »
Si Dieu vous le met sur la conscience, ce n’est pas une petite chose. Si Dieu vous en parle, c’est assez important pour que vous vous en occupiez.
« Cela s’est produit il y a si longtemps. »
Peut-être, mais si le Seigneur vous l’a rappelé à l’esprit, vous devez le régler. La plupart du temps, vous verrez que l’autre s’en souvient très bien.
« Les choses sont maintenant réglées. »
Peut-être, mais cela n’efface pas l’offense.
« Il ne comprendra pas. »
Qu’il comprenne ou non, ce n’est pas cela qui compte. Vous devez obéir à Dieu et faire ce qu’il vous demande de faire.
« Il n’est pas chrétien. Que pensera-til de moi ? »
Il pensera peut-être qu’il a finalement trouvé un vrai chrétien qui est suffisamment honnête et humble pour admettre qu’il a eu tort et pour demander pardon. Il se peut aussi qu’il ne réagisse pas de cette manière. Peu importe ce qu’il peut penser de vous, vous devez obéir au Seigneur.
Obéissez à Dieu MAINTENANT !
Maintenant que vous savez ce que vous devez faire pour avoir une conscience claire, il est important que vous le fassiez. La Bible dit :
« Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. » (Jean 13.17)
Commencez dès maintenant à vous mettre en règle avec les autres. Il est important que vous alliez d’abord trouver ceux que vous avez le plus offensés. Commencez par le numéro 1 sur votre liste. Allez trouver cette personne et demandez lui pardon. Allez ensuite voir le numéro 2, et ainsi de suite.
Vous devez vous occuper fidèlement de vos offenses, une par une, jusqu’à ce que vous les ayez toutes confessées. Certaines personnes penseront peut-être que vous faites des choses inutiles, mais vous ne les faites pas pour plaire aux autres ; vous les faites pour plaire au Seigneur. Vous ne devez rien laisser vous empêcher d’obéir au Seigneur. Une conscience claire vaut tout ce qu’elle peut coûter.
Quand vous aurez fidèlement confessé vos péchés à Dieu et que vous vous serez mis en règle avec les autres, vous aurez peut-être l’impression qu’un grand fardeau vous a été enlevé de sur les épaules. Vous connaîtrez la liberté d’esprit qu’on peut avoir quand on sait qu’on est en règle avec Dieu et avec ses semblables.