en vertu d'un accord spécial avec
Vie chrétienne pratique
en vertu d'un accord spécial avec
Leçon 20 : Établir de bonnes relations, 2e partie : Résoudre les problèmes
C'est par plusieurs actes que nous nous faisons des amis, mais on peut les perdre par un seul. Nous devons non seulement établir de bonnes relations, mais aussi les maintenir. Nous devons résoudre les problèmes dans nos relations de la bonne manière, c'est-à-dire selon Dieu. Dans la présente leçon, nous considérerons les problèmes de désaccords, d'offenses, d'inimitié, de barrières et de rejet.
Les désaccords
Bien que nous soyons tous membres du corps de Christ, chaque croyant est cependant un individu unique. Il arrivera des moments où nous ne serons pas d'accord. Il n'y a rien de mal dans les désaccords, mais ils peuvent parfois déboucher sur de graves problèmes. Considérons certaines choses que nous devrions faire quand il y a un désaccord.
Nous devons nous assurer que nous avons un bon esprit.
Nous pouvons avoir raison dans ce que nous disons, mais le dire de la mauvaise manière. Quand nous avons un mauvais esprit ou une mauvaise attitude, Dieu dit que nous avons tort.
Les mauvaises attitudes proviennent des mauvaises pensées. La Bible dit que notre « sagesse » peut provenir d'une des deux sources suivantes : de Dieu ou de Satan.
Si nous avons de l'amertume et un esprit de dispute dans notre cœur, nous pouvons être assurés que notre « sagesse » vient de Satan. La Bible dit :
« Mais si vous avez dans vote cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique [de Satan]. » (Jacques 3.14,15)
Si notre sagesse vient de Dieu, nous ferons preuve de modération, et il nous sera facile de nous entendre avec les autres. La Bible dit :
« La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. » (Jacques 3.17)
Nous devons maîtriser notre langue.
La Bible dit : « L'insensé met en dehors toute sa passion [ ... ] » (Proverbes 29.11). Bien que notre langue soit le plus petit membre de notre corps, elle cause plus de torts que tous les autres membres ensemble. La Bible dit :
« La langue aussi est un feu ; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Toutes les espèces de bêtes, d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins, sont domptés et ont été domptés par l'homme ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c'est un mal qu'on ne peut réprimer ; elle est pleine d'un venin mortel. » (Jacques 3.6-8)
Nous pouvons tous nous rappeler certaines occasions où nous avons blessé d'autres personnes par nos paroles. Les paroles blessent pendant longtemps. Nous avons besoin de faire la même prière que le psalmiste : « Éternel, met une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres ! » (Psaume 141.3).
Nous devons aimer suffisamment pour écouter.
Dans toute relation, la communication est vitale. Il est particulièrement important d'être capable de communiquer avec quelqu'un quand il y a un désaccord. Comme il est triste d'entendre des paroles comme celles-ci : « Il (ou elle) ne veut pas m'écouter. »
Il est habituellement difficile de régler un problème quand une personne est fâchée et contrariée. Dans une situation semblable, la meilleure chose à faire, c'est d'écouter.
On peut comparer les émotions d'une personne agitée et vexée à un ballon soufflé très dur, l'air ne s'échappe pas et que la pression continue d'augmenter, il va sûrement se produire une explosion. Mais si vous écoutez avec une vive attention, sans interrompre, le « ballon » se dégonflera et la pression baissera. Vous serez ensuite capable de résoudre le problème.
Nous devons vraiment essayer de voir les choses du point de vue de l'autre.
Il y a une raison pour laquelle l'autre pense et agit comme il le fait. Essayez vraiment de vous mettre à sa place et de voir les choses de son point de vue. Vous verrez peut-être qu'il a raison et que vous avez tort.
Les offenses
Les chrétiens devraient apprendre être patients avec les autres et ne pas s'offusquer facilement. La Bible dit :
« L'amour est patient, il est plein de bonté [ ... ] » (1 Corinthiens 13.4).
Mais il y aura des offenses. La règle de base pour règler les offenses, c'est d'aller trouver l'autre seul à seul et d'arranger les choses.
Il y a deux sortes d'offenses que nous devons régler : 1) celles que nous avons commises contre d'autres et 2) celles que les autres ont commises contre nous. Voyons ce que nous devons faire dans chaque cas.
Les offenses que j'ai commises contre une autre personne.
Si j'ai commis une offense contre une autre personne, j'ai la responsabilité d'arranger les choses avec elle. Le Seigneur Jésus a dit :
« Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. » (Matthieu 5.23, 24)
Si nous avons mal agi, nous devons pleinement et honnêtement demander pardon ; c'est ce qui contribuera le plus à arranger les choses. Pour demander correctement pardon, je dois :
1. Prendre sur moi l'entière responsabilité de mon offense et ne rejeter le blâme sur personne d'autre.
2. Mentionner l'offense.
3. Demander à l'autre de me pardonner et attendre sa réponse.
Si j'ai occasionné une perte à quelqu'un, je dois évidemment faire restitution.
Les offenses qu'un autre commet à mon égard.
Quand un autre commet une offense à mon égard, j'ai la responsabilité d'aller le trouver seul à seul et de lui mentionner sa faute. Jésus a dit :
« Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. » (Matthieu 18.15)
Quand quelqu'un nous a offensé, notre tendance naturelle, c'est de raconter à quelqu'un d'autre comment nous avons été maltraités. Ce n'est pas du tout ce que nous devons faire. Nous ne devons en parler à personne tant que nous ne sommes pas d'abord allés voir celui qui nous a offensé. Nous devons lui donner l'occasion de s'excuser ou, dans le cas d'un malentendu, de s'expliquer.
Que nous ayons offensé quelqu'un d'autre ou que quelqu'un d'autre nous ait offensé, nous devons d'abord aller trouver cette personne seul à seul pour arranger les choses. Quand deux personnes ont un problème entre elles, elles peuvent le résoudre en s'humiliant devant le Seigneur, en pardonnant et en oubliant.
Quand je vais trouver quelqu'un d'autre pour régler les choses, je dois y aller dans un bon esprit. Mon objectif ne doit pas être de l'amener à me demander pardon, mais de le ramener en communion avec moi et avec Dieu. S'il se repent, je dois lui pardonner. Le Seigneur Jésus a dit :
« Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s'il se repent, pardonne-lui. » (Luc 17.3)
Un jour, l'apôtre Pierre demanda à Jésus : « Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu'à sept fois ? » Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois » (Matthieu 18.21, 22).
Jésus nous enseigne ici que notre pardon ne doit pas avoir de limites. Pardonner soixante-dix fois sept fois ne signifie pas que nous ne devons pardonner à notre frère que 490 fois. Le Seigneur nous enseigne plutôt que le pardon doit devenir en nous une habitude. Nous ne devons pas compter le nombre de fois où nous pardonnons.
N'oubliez pas que Jésus a dit qu'il était impossible d'être en règle avec Dieu si nous n'avons pas demandé pardon à ceux que nous avons offensés et si nous n'avons pas pardonné à ceux qui nous ont offensés. Pour une meilleure compréhension de l'enseignement de Jésus sur la façon de régler les offenses, lisez les chapitres 5 et 18 de Matthieu et 17 de Luc.
L'inimitié et les barrières
Quand les offenses ne sont pas réglées de la bonne manière, il y arrive de l'inimitié et des barrières entre les personnes. L'inimitié est un sentiment de mauvaise volonté et d'hostilité à l'égard d'une autre personne. Les barrières sont comme un « mur » entre les gens. Quand il y a de l'inimitié et des barrières, il n'y a pas de communion ni de véritable communication.
Pour comprendre comment Dieu règle l'inimitié et les barrières, nous devons revenir au tout début de l'Église. Au commencement, l'Église était entièrement composée de croyants d'origine juive. Plus tard, l'Évangile fut prêché aux Gentils (ceux qui ne sont pas Juifs), et un grand nombre d'entre eux crurent et furent ajoutés à l'Eglise.
Cela créa un problème à cause de l'inimitié et des barrières qui existaient depuis longtemps entre les Juifs et les Gentils. Les Juifs se considéraient comme supérieurs aux Gentils et ne voulaient même pas manger avec eux. De même, les Gentils méprisaient les Juifs.
Comment Dieu a-t-il détruit l'inimitié et les barrières qui existaient entre Juifs et Gentils ? Il les a détruites par la croix ! La Bible nous dit que tous les croyants, aussi bien Juifs que Gentils, ont été crucifiés avec Christ. Des Juifs et des Gentils, Dieu a fait « un seul homme nouveau ». Jésus-Christ lui-même en est la tête, et les croyants forment son corps spirituel.
Par sa mort, le Seigneur Jésus-Christ a abattu les barrières et a supprimé l'inimitié qui existaient entre Juifs et Gentils. La Bible dit :
« Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions ; il a voulu créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et les réconcilier avec Dieu l'un et l'autre en un seul corps, par la croix, en détruisant par elle l'inimitié. » (Ephésiens 2.14-16)
Cela est vrai, non seulement des Juifs et de Gentils, mais de tous les croyants. Nous aussi nous avons été crucifiés avec Christ, afin de devenir des membres de son corps.
Par la croix, Jésus-Christ a supprimé tout barrière qui nous sépare les uns des autres. Par sa mort sur la croix, il a « détruit » toute inimité entre les croyants. En Jésus-Christ, tous le croyants sont devenus un avec lui et un les uns avec les autres.
Jésus-Christ a souffert et est mort, non seulement pour nous amener à Dieu, mais aussi pour régler nos problèmes dans nos relations avec les autres. Si je laisse l'inimitié ou une barrière se dresser entre moi et un autre chrétien, je pèche et je renie du même coup l'œuvre de Jésus-Christ sur la croix.
Le rejet
Au sujet de nos relations avec quelqu'un d'autre, nous pouvons avoir une des deux attitudes de base à son égard : 1) une attitude de rejet ou 2) une attitude d'accueil.
Rejeter une autre personne, c'est ne pas l'accepter comme elle est. Rejeter quelqu'un revient à lui dire : « Tu dois changer si tu veux me plaire et si tu veux que je t'accepte. »
Accueillir une personne, c'est la recevoir librement comme elle est, sans lui imposer de conditions. Cela ne veut pas dire que vous ne voyez pas ses fautes ni que vous approuvez tout ce qu'elle fait. Cela veut simplement dire que vous la recevez comme Jésus-Christ vous a reçus. La Bible dit :
« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » (Romains 15.7)
La raison pour laquelle nous devons nous accueillir les uns les autres, c'est que Jésus-Christ nous a accueillis. Il est mort pour nous quand nous étions encore des pécheurs. Il ne nous a pas dit : « Je ne t'accueillerai pas tant que tu ne changeras pas. » Non, il nous a reçus pleinement et librement, comme nous étions, et il nous a offert tous les privilèges et les avantages d'un enfant de Dieu. C'est l'attitude que Dieu veut que nous ayons envers les autres.
Que nous le réalisions ou non, l'attitude que nous manifestons à l'égard d'une personne a une profonde influence sur elle.
• Une attitude de rejet empêche l'amour de Dieu de toucher cette personne par votre entremise. Elle tend à la « lier » et à l'empêcher de devenir ce que Dieu veut qu'elle soit.
• Une attitude d'accueil pennet à l'amour de Dieu de toucher cette personne par votre entremise. Elle tend à la « libérer » pour qu'elle devienne ce que Dieu veut qu'elle soit.
Un père chrétien nous a raconté comment Dieu a travaillé dans sa vie et dans celle de son fils.
« Est-ce que je suis obligé de vous accompagner ? » dit notre fils de quinze ans en boudant. Il traversa la pièce en se traînant les pieds.
« Je veux rester ici avec mes amis. De plus, l'auto sera pleine: qui voudrait faire 900 kilomètres tout tordu comme un pretzel dans une veille auto stupide ? »
La colère qui couvait chez Brad soulignait un problème qui avait dernièrement nui à notre relation et qui prenait chaque jour des proportions de plus en plus grandes. Au fond de moi-même, je me rendais compte que j'avais de plus en plus de ressentiment à son égard. Je n'aimais pas ses amis ni la manière dont il se peignait, et la musique qu'il écoutait me rendait malade. Entre nous, la communication était devenue de plus en plus tendue.
Brad nous accompagna à contrecœur et nous réussîmes malgré tout à passer la semaine ensemble. Mais quand nous revînmes à la maison, nous nous agenouillâmes, comme parents, devant le Seigneur. « Seigneur, nous savons très bien que cela mène à un vrai désastre, et non seulement pour Brad. S'il continue à se rebeller de cette manière, les autres en seront également touchés. Nous ne voulons pas le laisser continuer de cette manière. Seigneur, tu dois nous donner la réponse. Montre-nous-la, nous t'en prions. »
J'étais très peu préparé à la réponse de Dieu. Il fixa son projecteur sur les attitudes de mon cœur, et ce qui était resté caché pendant trop longtemps est tout à coup devenu tout à fait évident.
« Aussi longtemps que tu rejetteras, que tu condamneras Brad et que tu auras du ressentiment à son égard, mes mains sont liées, me dit Dieu. C'est toi qui m'empêches de toucher ton fils. C'est toi le vrai problème. »
« Oh ! Dieu ! » soupirai-je, consterné. Il continua de me sonder. « Quand je t'ai accepté en mon Fils Jésus, est-ce que je t'ai demandé de devenir saint et juste avant de pouvoir t'accepter ? N'y avait-il pas encore beaucoup de choses dans ta vie qui me déplaisaient ? Je t'ai cependant entouré de mon amour à cause de mon Fils. »
Je luttai beaucoup avant d'accepter les paroles qu'il m'adressa ensuite. « Veux-tu maintenant aller trouver ton fils pour lui confesser tes mauvaises attitudes et ton ressentiment, tes critiques et ton rejet ? Veux-tu lui demander pardon d'avoir péché contre lui ? »
« Mais, Seigneur, protestai-je, il est rebelle et il se conduit mal ! »
« Je le sais bien, mon enfant, et j'ai une solution, mais le plus grand problème, c'est toi. J'attendrai aussi longtemps que tu me feras attendre, mais si tu ne cèdes pas, je ne peux pas te promettre que tu ne perdras pas ton fils. »
Pendant que je me débattais avec la proposition de Dieu, le problème devint douloureusement clair dans mon esprit et, bien que je n'aie eu aucune promesse quant à ce qu'il allait advenir de mon fils, je compris ce que je devais faire. Dieu ne me demandait pas d'accepter la rébellion de mon fils. Il me demandait de l'aimer et de l'accepter véritablement, sans poser de conditions, tel qu'il était et non tel que j'aurais voulu qu'il soit. Même si cette humiliation était très pénible pour moi, j'eus trop peur de ne pas me laisser briser par Dieu. Les conséquences pour Brad et pour moi auraient été tout simplement trop lourdes à porter. Je savais bien que Dieu attendait après moi, non après mon fils.
Le père nous raconte ce qui s'est passé quand il a obéi à Dieu :
Quand nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre, mes larmes firent fondre mes ressentiments l'égard de Brad et il se produisit quelque chose de fantastique. Brad se mit lui aussi à pleurer et, le cœur brisé, il avoua sa rébellion et me demanda pardon. Il se tourna ensuite vers sa mère, il l'embrassa, lui confessa sa mauvaise attitude à son égard et lui demanda aussi pardon.
Deux ans se sont écoulés depuis. Le travail du Seigneur avait été si profond à ce moment-là que, malgré mes nombreuses fautes subséquentes, Brad a régulièrement fait des progrès avec le Seigneur.
Dieu dit qu'il ne rejettera pas un cœur brisé et contrit. Qui peut dire ce qui se produira dans la vie des autres quand son amour rédempteur et puissant pourra se manifester par notre entremise. La puissance de l'amour, c'est de la dynamite !
(Will Longenecker)
Mettez-vous tout de suite en règle avec les autres !
En lisant cette leçon, Dieu a-t-il parlé à votre cœur à propos d'une relation qui n'est pas ce qu'elle devrait être ? Il y a peut-être une offense qui a besoin d'être réglée. Vous pouvez le faire en vous humiliant et en obéissant à Dieu.
Y a-t-il une inimitié entre vous et une autre personne ? Y a-t-il une barrière entre vous et un autre croyant ? Le Seigneur Jésus-Christ a souffert et est mort, afin de pouvoir « détruire » l'inimitié et enlever toutes les barrières entre chrétiens.
Y a-t-il un rejet entre vous et une autre personne ? Vous avez peut-être rejeté votre père ou votre mère. Vous avez peut-être rejeté votre fils ou votre fille. Vous rejetez peut-être votre femme ou votre mari. Il y a peut-être un frère ou une sœur que vous avez rejeté, ou quelqu'un d'autre. Qui que ce soit, voulez-vous abandonner votre attitude de rejet et permettre à l'amour de Dieu de toucher l'autre personne par votre entremise ?
L'obéissance est le chemin de la bénédiction. Si le Seigneur vous a parlé de quelque chose, lui obéirez-vous ?