en vertu d'un accord spécial avec
Vie chrétienne pratique
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Leçon 16 : Venir à bout de la colère
Quand quelqu'un devient chrétien, sa conduite et sa personnalité devraient subir certains changements. Un de ces changements a trait à la colère. Un chrétien devrait réagir d'une façon chrétienne. Il ne devrait pas s'emporter.
La présente leçon traitera du problème de la colère et de l'emportement. Nous verrons la cause de emportement et nous apprendrons comment nous pouvons être délivrés de ce péché.
L'effet destructeur de la colère
Caïn fut le premier homme à découvrir la puissance destructrice de la colère. Caïn et Abel, son frère, furent les deux premiers fils d'Adam. Caïn devint laboureur et Abel berger.
Caïn et Abel avaient tous deux appris la bonne façon d'adorer Dieu. Ils savaient que Dieu exigeait en offrande des animaux innocents comme sacrifice pour leurs péchés, mais quand ils adorèrent Dieu, un seul des deux obéit à Dieu. Abel apporta comme offrande un agneau, mais Caïn apporta comme offrande des légumes, fruit de son travail.
Dieu accepta Abel et son offrande, mais il rejeta Caïn et son offrande. À cause de cela, Caïn se mit en colère. Il était en colère contre Dieu et jaloux de son frère.
Dieu avertit Caïn des conséquences de sa colère. Voici l'essence du message que Dieu adressa à Caïn : « Fais attention ! Ta colère est comme un lion qui est à l'affût à ta porte. Tu dois maîtriser ta colère, sinon c'est elle que te maîtrisera. » Cependant, Caïn ne tint pas compte de l'avertissement de Dieu. Sa jalousie à l'égard d'Abel se changea en haine.
Un jour, comme Caïn et Abel étaient ensemble dans les champs, Caïn se souleva contre son frère et l'assassina. Le premier homme qui naquit dans ce monde devint un meurtrier, parce qu'il ne maîtrisa pas sa colère.
Comment triompher de la colère
Comme Cain, nous avons en nous le « lion » de la colère. Nous devons le maîtriser, sinon c'est lui qui nous maîtrisera. Dieu n'a pas dit que nous ne devons jamais nous mettre en colère, mais il nous a mis en garde contre une colère non maîtrisée. La Bible dit :
« Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. » (Éphésiens 4.26)
La colère est la plus violente des émotions humaines. Étant donné qu'elle implique des sentiments si forts, la colère frôle le péché. La Bible ne dit pas : « Si vous êtes bons, ne péchez point » ni « Si vous aimez, ne péchez point », parce que la bonté et l'amour n'ont rien à voir avec le péché. Toutefois, quand nous sommes en colère, nous sommes en danger de pécher. Quelqu'un a dit : « Si nous ne voulons pas pécher quand nous sommes en colère, nous ne devons nous mettre en colère que contre le péché. »
Il y a trois choses que nous pouvons faire avec notre colère :
Nous pouvons l'exprimer.
Quand la colère n'est pas maîtrisée, elle peut causer beaucoup de dommages. Quand nous sommes si fâchés que nous voulons frapper quelqu'un et le blesser, nous péchons gravement. Nous disons alors que nous avons perdu notre calme. Nous pensons parfois qu'en perdant notre calme nous montrons à quel point nous sommes forts, mais perdre notre calme est un signe de faiblesse et non de force. La Bible dit :
« Ne te hâte pas en ton esprit de t'irriter, car l'irritation repose dans le sein des insensés. » (Ecclésiaste 7.9)
Nous pouvons la réprimer.
Réprimer notre colère, c'est la garder en nous. Certaines personnes se mettent en colère et l'expriment ouvertement. D'autres ont les mêmes sentiments de colère, mais réussissent à les refouler en eux-mêmes.
Une colère contenue nous fait continuellement mal. Elle se transforme en ressentiment et en amertume, et elle peut nous conduire jusqu'à la dépression et causer toutes sortes de maladies physiques.
Nous pouvons la confesser.
La meilleure façon de nous débarrasser nos sentiments de colère, c'est d'en parler à Dieu.
C'est une façon de « laisser sortir la vapeur » sans pécher. Dieu nous connaît mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes, et nous nous rendrons toujours compte qu'il fait preuve de compréhension.
Le simple fait d'être dans la présence de Dieu nous aide à nous calmer. Cela nous aide à voir les choses de la bonne façon. Nous découvrirons à plusieurs reprises que ce qui nous troublait n'était pas si important après tout.
Nous devons nous occuper du péché d'emportement
L'emportement, c'est de la colère non maîtrisée et c'est toujours mauvais. Si nous nous mettons en colère, il y a une chose que nous devons faire. Nous devons le confesser à Dieu comme un péché et nous placer sous le sang purificateur de Jésus-Christ. Si nous avons offensé ou blessé d'autres personnes, nous devons, bien sûr, leur demander pardon.
Quel que soit le nombre de fois où vous vous mettez en colère, vous devez à chaque fois vous remettre en règle avec les autres. Cela vous humiliera et vous aidera à voir le mal que vous avez fait en ne maîtrisant pas votre colère.
Il est préférable de ne pas aller trouver l'autre personne quand vous êtes encore fâché. Attendez de vous être calmé avant d'aller la voir pour vous remettre en règle.
Nous devons nous occuper de la cause de l'emportement
Même si nous confessons fidèlement notre péché à Dieu chaque fois que nous nous emportons, nous avons encore un problème. Le problème, c'est que nous continuons de faire toujours la même chose. Nous nous emportons et nous le confessons. Puis nous nous emportons à nouveau et nous le confessons à nouveau. Nous faisons continuellement la même chose. Malgré tous nos efforts, nous continuons à nous emporter.
Y a-t-il une solution à ce problème ? Oui, il y en a une ! La première chose que nous devons faire, c'est découvrir ce qui nous amène à nous emporter.
La Bible ne dit pas grand-chose au sujet de l'emportement. La raison en est que la Bible s'intéresse à la cause de l'emportement, en non seulement à l'emportement lui-même.
Quelle est la cause de l'emportement ? C'est le moi ! L'emportement est produit par le moi. Chaque fois que nous nous emportons ouvertement, nous pouvons être certains c'est notre moi irrité en-dedans de nous. Nous pouvons faire de grands efforts pour maîtriser notre colère, mais tant que nous ne nous serons pas occupés du moi, nous continuerons à nous irriter et a nous emporter.
Regardons quelques situations qui nous amènent à nous emporter, afin de voir plus clairement que le moi en est bien la cause.
• Quelqu'un nous rabaisse.
Se faire rabaisser ou déprécier par d'autres est une des causes les plus courantes d'emportement. Quelqu'un dit quelque chose de méchant ou de blessant à notre sujet et nous sommes irrités en nous-mêmes. Nous sommes blessés dans notre orgueil. Ce n'est là qu'une des nombreuses formes du moi.
• Nous ne pouvons pas arriver à nos fins.
Nous sommes entêtés et déterminés à arriver à nos fins. Quand quelqu'un vient nous barrer la route et que nous ne pouvons pas arriver à nos fins, nous boudons, nous faisons la tête et nous nous emportons. Quelle en est la cause ? C'est le moi.
• Quelqu'un reçoit plus d'honneur que nous.
Nous aimons que les autres nous regardent et nous admirent. À cause de cela, quand les autres remportent du succès, nous sommes jaloux. La jalousie se transforme parfois en colère quand quelqu'un décroche l'emploi ou l'honneur que nous voulions. À nouveau, la cause de ces mauvais sentiments, c'est le moi.
Ce ne sont là que quelques situations qui nous amènent à nous emporter, mais elles nous montrent que la cause de l'emportement, c'est le moi. Nous ne nous en rendons peut-être pas compte, mais la principale raison de notre mécontentement, c'est que nous nous aimons nous-mêmes et que nous voulons nous plaire à nous-mêmes. Aussi longtemps que nous nous considérons comme le centre du monde, nous nous mettrons en colère quand quelqu'un nous bloque le chemin.
Bref, l'emportement est en nous. Il vient du moi. Tant que le problème du moi ne sera pas réglé, le problème de l'emportement ne sera pas résolu non plus.
REMARQUE : Il y a un moi que je dois accepter et un moi que je dois rejeter. Je dois m'accepter comme une personne spéciale et unique que Dieu a créée, mais je dois renier le moi, cette vie pécheresse qui est une forme de la chair.
Le remède de Dieu pour le Moi
Comme le moi est si détestable aux yeux de Dieu et qu'il a sur nous en effet si destructeur, Dieu a fait quelque chose.
Qu'est-ce que Dieu a fait ? Dieu s'est occupé du moi en nous mettant sur la croix en Jésus-Christ. Quand Jésus-Christ a été crucifié, nous avons été crucifiés avec lui.
Pourquoi Dieu nous a-t-il crucifiés avec Jésus-Christ ? Il nous a crucifiés avec Jésus-Christ, afin que nous ne soyons plus dominés par le moi. La Bible dit :
« Sachant que notre vieil homme [notre ancien moi] a été crucifié avec lui, afin que du péché soit réduit à l'impuissance, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. » (Romains 6.6)
Voici deux grands faits qui sont vrais de tout chrétien :
1) Jésus-Christ est mort pour nous, et
2) nous sommes morts avec Jésus-Christ.
Le Cours 3 traite amplement des grandes vérités concernant notre union avec Jésus-Christ dans sa mort, son ensevelissement et sa résurrection. La compréhension de ces vérités est absolument essentielle à une vie victorieuse.
Dieu veut que nous comprenions qu'en Jésus-Christ nous sommes morts à notre vieille vie. Nous ne sommes plus la même personne que nous étions auparavant. Nous sommes « une nouvelle création » en Jésus Christ. Nous n'avons plus à céder à nos anciens péchés. Nous sommes morts à tous nos péchés, y compris le péché d'emportement. La Bible dit :
« [ ... ] Nous qui sommes morts au péché [y compris le péché d'emportement], comment vivrions-nous encore dans le péché ? » (Romains 6.2)
Les étapes pratiques que nous devons suivre
Nous avons vu que la cause de l'emportement, c'est le moi, et nous avons également vu comment Dieu s'est occupé du moi. Voyons maintenant quelques étapes pratiques que nous devons suivre.
Nous devons nous rendre compte de notre besoin.
Beaucoup de personnes, quand elles sont en colère, ne veulent tout simplement pas l'admettre. Elles disent : « Je ne suis pas en colère ! » D'autres admettent qu'elles s'emportent, mais ne considèrent pas cela comme un péché grave.
En fait, l'emportement est un des pires péchés. La Bible énumère la colère non maîtrisée avec des péchés comme l'ivrognerie, la sorcellerie, l'adultère et le meurtre. (Voyez Galates 5.19-21 [Darby].) L'emportement n'est pas du tout acceptable dans la vie d'un chrétien. La Bible dit :
« Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. » (Éphésiens 4.31)
Si nous ne voyons pas la gravité de l'emportement et si nous ne voulons pas en être délivrés, nous ne le surmonterons pas. Si nous sommes satisfaits ainsi et si nous voulons continuer comme auparavant, nous ne connaîtrons jamais la victoire de Dieu sur le péché de l'emportement.
Nous devons accepter la responsabilité de nos emportements.
Il est très facile de s'excuser en blâmant quelqu'un d'autre. Nous disons : « Si un tel ne m'avait pas parlé de cette manière, je ne me serais pas emporté. » Autrement dit, nous pensons que notre colère est un problème externe, qui est causé par quelque chose d'extérieur.
Le fait est que l'emportement est un problème interne. L'emportement vient du dedans de nous, non du dehors. Les autres peuvent dire ou faire des choses qui m'irritent, mais personne ne peut m'amener à m'emporter, sauf moi.
Nous devons compter sur notre mort avec Jésus-Christ
Dieu nous a dit clairement qu'il nous a délivrés de la puissance du péché et du moi par notre mort avec Jésus-Christ. Dieu nous dit de compter sur ces grands faits. La Bible dit :
« [ ... ] Regardez-vous comme morts au péché [y compris le péché d'emportement], et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » (Romains 6.11)
Nous devons mettre en pratique la vérité de Dieu. Quand nous voyons que nous sommes sur le point de nous emporter, nous pouvons dire « Un instant ! Je n'agis pas selon ce que je suis vraiment. Je ne suis plus celui que j'étais. Mon vieux moi irrité a été crucifié avec Jésus-Christ. Je n'ai plus désormais à me laisser gagner par l'emportement. Je suis une nouvelle créature en Jésus-Christ. Jésus-Christ vit en moi. Il est ma vie. »
Nous devons renier le moi.
Que nous nous emportions ou non n'est pas déterminé par les circonstances extérieures. C'est déterminé par celui qui règne au-dedans de moi.
Seul Jésus-Christ a le droit de régner sur notre vie, mais le moi essaiera quand même de régner. Chaque chrétien doit décider s'il se laissera diriger par Jésus-Christ ou par le moi.
Ce que Dieu veut, c'est que Jésus-Christ règne sur le trône de notre cœur. Pour qu'il puisse régner, le moi doit être gardé sur la croix.
C'est une chose de comprendre l'enseignement selon lequel nous sommes crucifiés avec Jésus-Christ. C'en est une autre de le mettre en pratique et de vraiment renier le moi. C'est pourtant ce que nous devons faire. Jésus a dit :
« [ ... ] Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même [qu'il renie le moi], qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. » (Luc 9.23)
Pour surmonter nos emportements, nous devons renier le moi. Qu'est-ce que cela veut dire « renier le moi » ? Renier le moi, c'est choisir la volonté de Dieu au lieu de notre propre volonté. Renier le moi, c'est dire : « Je ne veux pas faire à ma tête. J'accepte de me soumettre à Dieu. »
Le monde dit : « Occupe-toi de toi-même », mais Jésus dit : « Renonce à toi-même. » Nous ne maîtriserons jamais notre colère tant que nous n'aurons pas abandonné nos propres voies pour suivre celles de Dieu.
Nous nous rendrons compte que le Seigneur permettra que nous nous retrouvions dans beaucoup de situations où nous serons offensés, maltraités ou dérangés. C'est la façon dont Dieu s'y prend pour venir à bout de notre vie propre et de nos emportements. Le but de Dieu dans toutes ces situations, c'est que nous apprenions à être patients et à renoncer à nous-mêmes, en laissant joyeusement Dieu faire ce qu'il veut dans notre vie.
Quand quelqu'un vous fait attendre longtemps, vous n'avez pas à vous emporter. Vous pouvez dire : « Seigneur, tu sais que j'ai besoin d'apprendre la patience. Tu es maître de mes circonstances et tu as permis cela pour m'enseigner la patience. »
Quand quelqu'un dit ou fait quelque chose qui blesse votre orgueil, vous n'avez pas à vous fâcher. Vous pouvez dire : « Seigneur, tu sais comme je suis orgueilleux. Je te remercie de t'occuper de mon péché d'orgueil. »
Quand les autres ne font pas ce que vous vouliez qu'ils fassent et que vous ne pouvez pas arriver à vos fins, c'est l'occasion de mourir à vous-même. Vous pouvez dire : « Seigneur, je veux toujours faire à ma tête, mais tu sais ce qu'il y a de mieux pour moi. J'accepte donc de me soumettre à toi. »
Quelle que soit la situation que le Seigneur a prévue pour nous, nous pouvons dire : « Seigneur, c'est ce que tu as prévu pour moi. C'est ta façon de t'occuper de ma vie pécheresse et de ma colère. J'accepte cela comme venant de toi et je t'en remercie. »