en vertu d'un accord spécial avec
L'amour, les fréquentations et le mariage
en vertu d'un accord spécial avec
Leçon 1 : L'amour, c'est quoi ?
Pendant mes études secondaires, je suis sortie avec beaucoup de garçons et j'ai aussi beaucoup souffert. J'étais une fille très vulnérable, parce que je voulais que quelqu'un m'aime.
Oui, je voulais que quelqu'un s'intéresse vraiment à moi. Seulement voilà, le problème était de trouver la bonne personne à aimer, et de réussir à lui faire apprécier et goûter mon amour.
Quand je me suis inscrite au collège, je n'avais nullement l'intention de me marier, ni de tomber amoureuse. Mes pensées étaient plutôt du genre : « Je vais passer du bon temps, je vais vivre une foule d'expériences et je ne vais surtout pas me laisser lier à qui ou à quoi que ce soit. J'oublie le passé et je recommence à neuf. Tout ce que je veux, ce sont de bonnes et saines relations, du plaisir et découvrir ce qu'est la vie au collège. »
Je m'en tirais bien, jusqu'à ce que je rencontre Jean. Je ne crois pas au coup de foudre, mais en ce temps-là j'étais une adolescente sentimentale, et quand je l'ai vu pour la première fois, je l'ai trouvé formidable. Il avait une personnalité dynamique et un charme fou. Quand il m'a enfin demandé de sortir avec lui, j'étais littéralement folle de joie.
Au cours de notre premier rendez-vous, nous avons beaucoup parlé, chacun s'évertuant à impressionner l'autre. Un mois s'est écoulé avant qu'il me téléphone et me propose un autre rendez-vous. Je crois qu'à ce moment-là il savait déjà que je souhaitais sortir avec lui. Il en a profité, et dès ce moment les choses se sont précipitées entre nous.
J'étais très vulnéable parce que je voulais que quelqu'un m'aime.
Notre relation n'a pas vraiment commencé du bon pied, parce que nous nous donnions beaucoup de mal pour nous impressionner l'un l'autre. Je ne voulais pas qu'il sorte avec d'autre fille que moi. Je ne pense pas, à ce stade, avoir négligé aucun de mes principes moraux, mais je faisais des choses pour l'impressionner et pour encourager une relation avec lui.
Nous sommes donc sortis ensemble et avons eu des conversations assez sérieuses. Nous avons également eu quelques bonnes prises de bec. En effet, il me faisait souvent des remarques et me taquinait beaucoup. Et chaque fois qu'il agissait ainsi, je m'efforçais de lui cacher ma peine. Je faisais tout pour en rire avec lui, mais j'avoue que j'étais blessée. Très souvent, à l'occasion de soirées entre amis, il s'éloignait de moi et me laissait seule. Il ne m'accordait aucune attention particulière, et je m'en trouvais blessée.
À ce point de notre relation, je me suis rendu compte que celle-ci était surtout à sens unique ; aussi ai-je commencé à mettre tout en œuvre pour l'amener à ressentir les mêmes sentiments que ceux que j'éprouvais pour lui. C'est cela qui m'a causé des problèmes. J'en ai fait beaucoup trop. J'ai commencé à faire des choses que je savais qu'il désirait : tout ce qui pouvait lui plaire. Cela incluait des caresses osées. Je me disais : « Si je ne le lui permets pas, il va aller voir ailleurs, et je ne veux pas le perdre. »
Le temps a passé, et nous nous sommes retrouvés tous les deux dans un lit, faisant des choses que je savais ne pas être correctes ; mais je sacrifiais mes principes moraux pour le garder. Or, c'est la plus grosse erreur qu'une jeune fille puisse faire. Elles s'imagine, en effet, que si elle continue de se plier à tout ce que le gars désire, il va tomber follement amoureux d'elle, mais rien n'est plus faux.
Je sais que Jean a perdu le respect qu'il avait pour moi. Et j'en ai tant perdu pour moi-même que c'en était affreux. Compte tenu de mes antécédents chrétiens, j'ai agonisé des centaines de fois dans ma propre culpabilité. Toutefois, je ne pouvais me résoudre à dire : « Pardonne-moi, Seigneur », car je savais au fond de moi que je recommencerais. J'étais prête à faire n'impone quoi pour garder mon amoureux.
Ici, je voudrais dire quelque chose aux jeunes filles : « Si vous entrez dans la ronde des fréquentations, trouvez-vous un garçon que vous savez avec certitude être chrétien, un gars qui n'a pas honte de dire : "Je suis chrétien et j'ai des principes moraux, moi aussi." » L'expérience m'a appris qu'il est risqué de sortir avec des garçons qu'on sait pertinemment ne pas être chrétiens ; vous savez ... ceux qui sont du genre un peu écervelé. Tenez-vous loin de ce genre de gars, car vous allez perdre quelque chose dans l'aventure.
Jean et moi, nous avions des problèmes dans notre relation. Nous nous disputions beaucoup. Il s'en prenait sans cesse à moi, et j'en souffrais énormément. J'essayais de lui faire comprendre la culpabilité que je ressentais quand je couchais avec lui. Je m'efforçais de mettre fin à notre relation physique, mais il ne voulait rien entendre.
J'avais évalué notre relation, et à parler franchement, elle puait. Il ne me traitait pas bien du tout. Cependant, quelque part au fond de ma tête je pensais : « Si nous nous marions un jour, tout sera différent. Il m'aimera. Il prendra soin de moi et il aura des attentions à mon égard. » Je commettais une lourde erreur en pensant cela. En effet, quels que soient les efforts que tu fais, et quelle que soit l'intensité de ton amour pour quelqu'un, tu ne peux pas changer cette personne.
Prends ta relation telle qu'elle est en ce moment et amplifies-en l'image une dizaine ou une vingtaine de fois, et tu sauras à quoi ressemblera ton mariage. La télévision, les livres, les films, les chansons, toutes ces choses qui influencent notre vie en ces temps modernes, te font croire qu'il te suffit de sortir un autre tour de ton sac pour que tout marche comme sur des roulettes. Toutefois, c'est absolument faux. Le mariage, ce n'est pas du gâteau ! Même quand deux personnes s'aiment vraiment et qu'elles font toutes les deux des efforts, c'est encore difficile.
Peu importe l'intensité de ton amour pour quelqu'un ... tu ne peux pas changer cette personne.
Si j'avais amplifié notre relation dix, ou même cinq fois seulement, j'aurais vu que dans l'avenir Jean allait me faire faux bond. J'aurais vu qu'il ne se priverait pas de tourner autour d'autres filles, qu'il piquerait des colères, qu'il me frapperait, qu'il ne me traiterait pas comme un mari est censé traiter sa femme et qu'il n'assumerait pas les responsabilités qui incombent à un mari.
Malheureusement, je n'ai pas fait cela. J'ai précipité les choses, et nous nous sommes mariés en cachette. Je ne rejette la responsabilité de cet acte et de mon mariage sur personne d'autre que moi, car je savais que je ne devais pas faire cela. Toutefois, à ce moment-là, j'ai pris une décision sans avoir pris le temps d'y réfléchir sérieusement. Je m'étais persuadée que si je ne faisais pas ce qu'il voulait, j'allais le perdre. Ma décision aurait dû être la suivante : « S'il ne peut m'attendre et agir comme je le lui demande, ça n'en vaut pas la peine. » Cependant, j'étais complètement sous l'emprise de mes émotions, et mes pensées étaient loin d'être claires. Bref, je vivais en pleine confusion. Je ne voulais pas souffrir et j'ai sauté à pieds joints dans cette aventure, sans savoir qu'elle deviendrait la plus grande souffrance de ma vie.
Quand nous avons mis nos parents au courant, ils ont été profondément blessés et déçus. J'ai abandonné mes études universitaires pour permettre à Jean de faire les siennes. J'acceptais n'importe quel emploi qui se présentait. Devenue barmaid, je travaillais de nuit dans un hôtel. C'était affreux. Ensuite j'ai travaillé comme vendeuse. Je peux dire que j'ai fait tous les métiers possibles pour nous maintenir à flot.
Notre mariage ne valait pas deux sous. Mon mari ne m'aimait pas. C'était moi qui l'aimais et qui m'efforçais de me faire aimer de lui, cherchant à lui plaire en renonçant à mes propres sentiments. Toutefois, cela n'a pas marché. Cela ne pouvait pas marcher. On ne peut pas obliger quelqu'un à nous aimer. De deux choses l'une : ou bien une personne t'aime ou bien elle ne t'aime pas. Je vivais dans la crainte perpétuelle qu'il me quitte et trouve quelqu'un d'autre, et c'est exactement ce qu'il a fait. Je ne voulais pas admettre cette situation, car je désirais un mariage heureux.
Cinq mois après notre mariage, je suis tombée enceinte et j'ai mis au monde une belle petite fille. Cette naissance a changé les choses pendant un certain temps. Jean était très enthousiasmé d'avoir ce bébé. Cependant, un mois après la venue de notre fille, les choses ont repris leur cours : Jean se mettait en colère, il me laissait tout le temps seule avec le bébé, et moi je devais porter tout le fardeau d'élever un enfant et de subvenir aux besoins de la famille.
Nous étions mariés depuis trois ans, quand certains événements m'ont fait prendre conscience que Jean ne m'aimait pas, qu'il ne m'aimerait jamais, qu'il n'était pas un bon père et qu'il n'était pas un mari responsable. Comme je ne pouvais plus supponer cette situation, nous avons divorcé.
Tu ne peux pas obliger quelqu'un à t'aimer
En regardant en arrière, je peux mettre le doigt sur les nombreuses erreurs que j'ai commises. Ma toute première erreur a été de ne pas avoir accepté et maintenu une relation solide avec Dieu. Si j'avais fait cela, je ne me serais pas retrouvée dans cette situation. L'amour de Dieu est gratuit, et tu ne pourras jamais, de toute ta vie, vivre un amour qui lui soit comparable, car son amour est complet. En effet, rien ne manque à l'amour que Dieu peut te donner. Ne t'imagine jamais que tu peux vivre sans amour, car tu ne le peux pas. Tu ne peux pas non plus compter sur les gens qui t'entourent pour te donner ce genre d'amour, mais tu peux compter sur Dieu, qui est toujours là et qui ne change jamais.
Ma deuxième erreur a été d'avoir voulu me lancer dans cette relation avec tant de précipitation. Cette façon d'agir semble très populaire de nos jours. « Eh bien, il me plaît et je lui plais. C'est peut-être ça, l'amour. Pourquoi ne pas foncer et vérifier par nous-mêmes si toute cette histoire de sexe peut fonctionner pour nous si nous y trouvons vraiment du plaisir. » Tu finis par te retrouver dans une relation où tu as sauté la partie d'une belle et franche amitié. C'est ce qui a manqué à ma relation avec Jean : elle était dépourvue de respect et d'amitié. Il ne me respectait pas du tout, et moi non plus je ne le respectais pas vraiment. L'amitié faisait défaut dans notre relation.
Une autre erreur de ma part a été de m'être laissé aller à des relations sexuelles, alors que je n'avais pas à m'engager dans cette voie. Je n'étais pas mariée. Je n'étais pas assez âgée ni assez mûre pour faire face aux conséquences d'une relation sexuelle. Le simple fait d'être dotée de tous les organes requis pour avoir des relations sexuelles ne signifie pas que tu sois prête à t'y engager. L'acte sexuel n'est pas uniquement un acte physique ; il englobe toutes tes émotions. Tu peux vraiment gâcher tes émotions en expérimentant des choses pour lesquelles tu n'es pas prête. L'acte sexuel devrait être consacré au mariage.
Si tu retournes aux fondements de tout ce que doit être une relation, tu verras que l'amitié vient en premier, que deuxièmement, ton ami et toi, vous devez être chrétiens et que de cette chimie nait l'amour, un amour que Dieu aide à cultiver. Après l'amitié viennent les fréquentations, puis une relation sérieuse et finalement le mariage.
—Une femme qui a appris trop tard
L'auteure de cette histoire vraie était en quête d'amour. Il est bien naturel de désirer que quelqu'un t'aime et de souhaiter aimer quelqu'un en retour. C'est particulièrement vrai chez les jeunes.
Si tu fréquentes l'école secondaire ou le collège, il y a de fortes chances pour que tu sois amoureux ou que tu te crois amoureux de quelqu'un au moment même où tu lis ces lignes. Toutefois, beaucoup de faux concepts circulent à propos de l'amour.
Beaucoup de gens confondent engouement ou amourette avec amour véritable. D'autres pensent que le « coup de foudre », c'est l'amour avec un grand A. D'autres encore ne savent pas faire la différence entre convoitise et amour, ou entre attirance sexuelle et amour.
C'est quoi une amourette, et de quelle façon peut-elle affecter ta vie ? Quelle est la différence entre la convoitise et l'amour ? Qu'est-ce que l'attirance sexuelle ? Qu'est-ce que l'amour véritable ? Considérons ensemble ces questions importantes.
C'est quoi une amourette ?
Eh bien, une amourette, c'est l'état dans lequel une personne se trouve quand elle est follement emballée par une attirance envers quelqu'un. En Europe, on parle souvent d'une toquade. Le dictionnaire appelle cela : « un goût vif, généralement passager, souvent bizarre et déraisonnable, pour une chose ou une personne », ou encore : « tomber aveuglément amoureux ». En d'autres termes, l'attirance que tu éprouves t'emballe tellement que tu ne sais plus ce que tu fais.
La personne qui vit une amourette, ou toquade, ne peut habituellement penser à rien d'autre ni à personne d'autre qu'à celui ou à celle dont elle est « tombée amoureuse ». Une amourette est une expérience excitante—une émotion forte et de nature sentimentale—mais elle ne dure jamais longtemps, car ce N'EST PAS du véritable amour.
Un des signes indiquant qu'il s'agit d'une amourette, c'est qu'on est porté à idolâtrer la personne dont on se croit amoureux. Tout ce qu'elle dit ou fait semble parfait à nos yeux. On ne voit en elle aucun défaut. D'autres personnes, par contre, peuvent voir une foule de « signaux d'alarme », mais toi tu ne peux les voir, parce que tu es « aveuglément amoureux ». Tes sentiments romanesques ont pris le dessus, et tu n'es plus capable d'employer ton simple bon sens.
Quand tu es pris dans une amourette, tu es porté à être désorganisé. En effet, tu n'es pas toi-même. Tu es irresponsable et tu as tendance à négliger tes obligations.
Il arrive que des jeunes se mettent à rêver tout éveillés et à « traînasser », négligeant d'accomplir leurs obligations. Puis quelqu'un demande : « Qu'est-ce qui t'arrive, Caroline ? Tu n'es plus toi-même. » Et Caroline de répondre en souriant doucement : « Oh ! Je suis amoureuse ! »
Eh bien, non, elle ne l'est pas ! Elle vit une amourette, tout simplement. Si elle était vraiment amoureuse, et si c'était l'amour avec un grand A, elle se soucierait de s'acquitter de ses obligations, en se préparant et en faisant des projets pour son avenir.
La plupart des amourettes, ou toquades, ne durent pas. Ce qui dure, par contre, c'est le fruit amer du mal qu'on a commis pendant ces toquades. Rappelle-toi que lorsque tu t'amouraches de quelqu'un, tu ne peux plus user de ton bon sens. Ce sont tes sentiments romanesques qui te dominent, et quand cela arrive, tu risques de faire des choses que tu regretteras le reste de ta vie.
Andrée s'était amourachée de Robert. Il était non seulement beau garçon, mais le fait qu'il était champion de football le rendait encore plus attirant.
Puis un jour, le rêve d'Andrée devint réalité. Robert lui téléphona pour l'inviter à sortir. Andrée débordait de joie !
Quand il arriva et qu'elle lui demanda où il comptait l'emmener, il se contenta de lui donner une réponse évasive. Ils se rendirent dans un endroit isolé et y stationnèrent la voiture. Il lui dit alors combien il « l'aimait ».
Il ne fallut pas longtemps avant qu'ils perdent le contrôle d'eux-mêmes, mais elle le laissa faire. Elle pensait : « Après tout, une petite expérience ne me fera pas de tort ». Cependant, la « petite expérience » finit par devenir la « grande expérience » .
Plus tard, Andrée dit : « C'était terrible. J'avais si peur que je n'ai pas ressenti le moindre frisson. Je n'arrêtais pas de penser : "Et si quelqu'un arrivait et nous prenait sur le fait ?" Après quelques minutes je remettais ma blouse et m'en voulais à mort d'avoir gâché quelque chose de précieux avec un gars pour qui je ne comptais pas, et qui ne comptait pas non plus pour moi. »
Qu'est-ce que la convoitise ?
La convoitise est un désir intense qui pousse les gens à vouloir satisfaire leur appétit sexuel. Souvent la convoitise passe pour de « l'amour », mais la convoitise et l'amour sont deux choses tout à fait différentes.
La convoitise est ÉGOÏSTE. En effet, elle insiste pour prendre quelque chose. La convoitise exige la satisfaction immédiate et dit : « Je veux cette chose pour mon propre plaisir, je la veux sans me soucier des conséquences, et je la veux maintenant. »
L'amour est DÉSINTÉRESSÉ ou ALTRUISTE, c'est-à-dire qu'il n'est pas égoïste. Il trouve important de donner. L'amour veut ce qu'il y a de mieux pour l'autre personne. L'amour est prêt à attendre. Le véritable amour attendra le bon moment el les bonnes circonstances.
La Bible offre des exemples de convoitise el d'amour. Amnon, un des fils de David, pensait qu'il était éperdument amoureux de Tamar, sa demi-sœur. Il la désirait tellement qu'il en était littéralement malade. Un de ses mauvais compagnons lui suggéra un plan pour attirer Tamar dans un endroit isolé. Amnon mit ce plan à exécution el força Tamar à coucher avec lui.
Qu'est-il arrivé par la suite ? Tamar cessa de lui plaire, si bien qu'Amnon se mit à la haïr. L'amour d' Amnon n'était pas du tout de « l'amour ». Ce n'était que de la convoitise.
D'un autre côté, la Bible nous raconte l'amour que Jacob portait à Rachel. Jacob dut travailler pendant sept longues années au service du père de Rachel, afin d'obtenir la main de sa bien-aimée. Jacob était tout disposé à travailler et à attendre Rachel, parce que son amour était vrai. La Bible dit que ces sept années « furent à ses yeux comme quelques jours » (Genèse 29.20) à cause de l'amour qu'il éprouvait pour Rachel.
Qu'est-ce que l'attirance sexuelle ?
L'attirance sexuelle est une attraction physique entre un garçon et une fille. Nous avons été créés avec des pulsions sexuelles qui éveillent notre intérêt pour l'autre sexe. Il n'y a rien de mal ni de mauvais dans cela. C'est Dieu qui nous a faits ainsi. Là où le péché entre en scène, c'est lorsque nous cherchons à satisfaire nos pulsions sexuelles de la mauvaise façon.
Le fait d'éprouver une attirance sexuelle pour quelqu'un NE SIGNIFIE PAS que tu aimes celle personne. Qu'un gars voie une belle fille, et le voilà en train de s'exclamer : « Elle est sensass ! ». Que les yeux d'une fille tombent sur un beau joueur de football, de basketball, ou de hockey et voilà son cœur qui fait boum. Est-ce de l'amour ? Non ! Ce n'est qu'une attraction physique entre un gars et une fille.
Les films, la télévision, les magazines el les livres ne cessent de nous bombarder d'idées comme celle-ci : « Trouvez quelqu'un qui vous émoustille, qui vous attire physiquement … car tout ce qui importe, c'est d'avoir une vie sexuelle épanouie. » Que la beauté du collège épouse l'ex-capitaine de l'équipe de football, el tout le monde soupire : « Quel beau couple ! » Toutefois, leur mariage a tôt fait de se briser. Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas de véritable amour entre eux. Ils éprouvaient seulement une attirance sexuelle l'un pour l'autre et en dehors de cela n'avaient que très peu de choses en commun. L'ennui n'a pas tardé à s'installer entre eux.
Rappelle-toi que l'attirance sexuelle n'est pas de l'amour. L'attirance sexuelle occupe certes une grande place dans le mariage, mais on ne peul bâtir un mariage sur la seule attirance sexuelle. C'est par milliers que l'on compte les couples mariés qui n'ont pas pu ou voulu résister à la tentation d'avoir des relations sexuelles avant le mariage ; or maintenant ces couples ne peuvent même plus tolérer que l'autre les touche.
Qu'est-ce que l'amour véritable ?
L'amour véritable possède de nombreuses qualités. Il est vrai que l'amour contient les éléments magiques de l'attraction physique, mais cela va beaucoup plus loin. L'amour véritable plonge ses racines dans l'amitié et te fait aimer toute la personne. Tu éprouves du plaisir à être avec cette personne et à partager des choses avec elle.
L'amour véritable n'est pas égoïste, mais se sacrifie pour la personne qu'il aime. De plus, il porte en soi la qualité vitale de l'engagement. Il ne lâche pas prise ni ne fuit pas quand les problèmes surgissent.
L'amour véritable fera ressortir ce qu'il y a de meilleur en toi, parce que tu voudras que la personne que tu aimes soit fière de toi. Si tu n'éprouves qu'une fixation passagère pour quelqu'un, il est à parier que tu vas « traînasser » et rêver tout éveillé ; mais si ton amour est réel, tu t'appliqueras au travail, tu feras des plans et tu te prépareras pour l'avenir.
L'amour authentique n'est pas juste un sentiment merveilleux qui te frappe soudainement. Non, l'amour a besoin de temps pour grandir et se développer. Certaines chansons populaires donnent la fausse impression que le fait d'éprouver le coup de foudre pour quelqu'un, c'est le véritable amour.
On ne « tombe » pas « véritablement amoureux », mais on développe de plus en plus un amour véritable. En effet, on doit d'abord connaître une personne avant de pouvoir l'aimer d'un amour authentique. Or, il est impossible de connaître quelqu'un au premier regard, et il est tout aussi impossible d'éprouver un amour véritable pour quelqu'un au premier regard. Une personne peut nous tourner la tête à première vue, mais on ne peut pas l'aimer sincèrement si on ne la connaît pas vraiment.
L'amour est précieux
Satan ne veut pas que tu connaisses et expérimentes un amour véritable. C'est la raison pour laquelle il favorise toutes sortes d'amours artificiels. Il veut te voir impliqué dans des relations sexuelles hors mariage. Il veut gâcher toute ta vie, afin que tu croies qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue.
De son côté, Dieu t'aime par-dessus tout et désire uniquement ce qu'il y a de mieux pour toi. Il veut te voir expérimenter un amour précieux, et non pas des relations sexuelles dégradantes. Si c'est sa volonté que tu te maries, il a la personne qui te convient parfaitement. Il veut que tu aies un conjoint qui t'aime d'un amour désintéressé et qui s'engage envers toi pour la vie. Et il veut que toi aussi tu t'engages envers cette personne pour la vie. Il veut que ton foyer soit un petit paradis sur terre.
Au mois de mai 1973, dans la petite ville de West Point, dans le Mississippi, un mariage heureux depuis 25 ans se terminait dans les circonstances les plus tragiques. L'épouse dévouée de l'éditeur du journal local sortait de l'église après la réunion du soir. Elle souriait, heureuse, échangea quelques mots avec ses amis, puis tomba morte sur le parvis de l'église.
Les soins d'urgence les plus énergiques ne réussirent pas à la réanimer.
Il sembla aux amis et au mari de la femme, que celle-ci était sortie de l'église pour entrer tout droit dans le ciel.
La petite ville fut frappée de stupeur, et le mari de la disparue fut littéralement submergé par une avalanche de lettres et de télégrammes, car son épouse était très aimée et admirée de tous.
Un jour, après l'enterrement, son mari, Henry Harris, mit tout son cœur à écrire un long article en hommage à sa charmante femme. Voici ce que M. Harris écrivit à son sujet :
Elle est sonie tout droit de l'église pour entrer tout droit dans le ciel.
Comme un ami l'a exprimé, elle est venue à West Point pour entrer dans l'église et c'est de l'église qu'elle est partie.
Il faisait allusion au printemps de 1946, lorsque sa femme avait obtenu son diplôme du Collège d'Etat pour Femmes du Mississippi et qu'elle était venue à West Point pour devenir l'adjointe au pasteur dans la First Baptist Church [...]. En fait, elle considérait ses fonctions à West Point comme temporaires, convaincue que le Seigneur l'appelait à devenir missionnaire en terre étrangère [...]. Toutefois, le Seigneur me communiquait un tout autre message. Je savais que c'était la femme de ma vie. Et plus tard cette même année, le soir du 10 décembre 1946, je lui demandai nerveusement de devenir Mme Henry Harris.
Sans me donner une réponse vraiment négative, elle resta plutôt silencieuse. Et ce silence allait durer des jours et des semaines. Elle m'aimait, me disait-elle timidement. Toutefois, elle était fennement convaincue que le Seigneur la voulait quelque part sur le champ missionnaire. Et moi, j'employais tous mes pouvoirs de persuasion pour la convaincre que son champ de mission pour toute la vie, c'était Henry Harris. Je dus lui faire la cour pendant des mois, mais plus encore : c'était une cour étrange, merveilleuse, extraordinaire, une cour qui impliquait bien plus que du « babillage amoureux » chuchoté à l'oreille. Malgré le fait que je voulais qu'elle devienne ma femme plus que tout autre chose au monde, moi aussi je tenais à ce que la volonté de Dieu soit faite. C'est ainsi que pendant des semaines et des mois nos rendez-vous se muèrent en longues séances de prière.
Un an, jour pour jour, après ma demande en mariage, nous devenions mari et femme. Il ne faisait aucun doute que la volonté de Dieu venait de s'accomplir. Jamais il n'y eut de mariage plus heureux que le nôtre. Certains couples « modernes » auront de la difficulté à le croire, mais pendant vingt-cinq ans, cinq mois et dix jours, nous n'avons jamais eu de dispute. Il est bien certain qu'il a dû y avoir quelques désaccords par-ci par-là ; mais aujourd'hui, en repensant à ces années merveilleuses que nous avons passées ensemble, je ne peux me souvenir d'aucun différend entre nous qui ait tiré à conséquence.
Je sais que les semaines et les mois à venir seront extrêmement durs. J'aurai à vivre des moments où je devrai trouver un endroit tranquille pour laisser couler le flot de mes larmes. Il n'y a rien de mal à cela. Ce que je sais, toutefois, c'est que le ciel m'est devenu plus précieux, car Wanda s'y trouve. De plus, une partie d'elle me reste toujours dans nos quatre merveilleux enfants.
Chaque année, j'ajoutais une autre rose rouge à celles que je lui offrais à l'occasion du 10 décembre. Le dernier bouquet en comptait 25. Puis, mardi dernier, j'ai prié le fleuriste de couvrir le cercueil de roses rouges et de placer un grand vase rempli de roses rouges à chacune de ses extrémités. Voyez-vous, elles devront durer quelque temps … jusqu'à ce que nous soyons à nouveau réunis.
Je ne crois pas qu'en 25 ans de mariage j'aie laissé passer une journée sans lui dire que je l'aimais. Et pourtant, je ne pense pas qu'elle ait jamais vraiment su TOUT ce qu'elle représentait à mes yeux, et combien je l'aimais vraiment [...]. Et même si je ne peux plus, chaque jour, lui dire que je l'aime, je peux continuer à remercier Dieu d'avoir permis à un de ses précieux anges de partager une partie de ma vie.
Comme je l'ai dit plus tôt [...] en essayant pauvrement de rendre hommage à une amie disparue [...] mais jamais avec autant d'éloquence qu'aujourd'hui [...] « Merci, Seigneur, pour les souvenirs ! »
Voilà ce qui s'appelle un amour précieux. Quel jeune homme ou quelle jeune fille ne voudrait pas d'un mariage comme celui-là ?
Eh bien, tu peux jouir d'un tel mariage, si tu cherches la volonté de Dieu, si tu la trouves et si tu la suis !
DEUX AMOURS
Établir une relation qui va durer toute une vie n'est pas chose facile.
J'ai fait l'expérience de deux sortes de relations amoureuses : l'une, que j'ai entreprise de la façon qui est typique de notre génération, et l'autre, que j'ai établie sur le solide fondement des principes de Dieu. Elles présentent très peu de choses en commun, mais en revanche beaucoup de contrastes.
Mon premier amour était un garçon que j'appellerai David. David était chrétien depuis l'enfance, et c'est à lui et à ses parents que je dois ma conversion. À part cela, deux choses seulement étaient bonnes au sujet de notre relation : d'une part, nous étions tous deux chrétiens, et, d'autre part, il était un garçon et moi une fille.
Étant donné que notre relation était bâtie sur la pierre angulaire de l'attirance physique, nous avons vécu pendant cinq ans les hauts et les bas propres à ce genre de relation marquée par la jalousie et l'égoïsme. Si nous n'avions pas été aussi liés sur le plan émotionnel, nous aurions cassé beaucoup plus tôt. Nous étions malheureux l'un avec l'autre, et tout aussi malheureux l'un sans l'autre. Je connaissais David depuis si longtemps que le fait d'envisager l'avenir sans lui me semblait comparable à devoir m'adapter à un divorce ou à la mort de mon ami. J'ai mis le point final à un chapitre de ma vie lorsque j'ai tourné la page sur cette relation.
Sans avoir cherché à établir une nouvelle relation, je me suis retrouvée un été, dans le cadre d'un service de covoiturage, en compagnie d'un garçon nommé Bruno, pendant 40 minutes par jour. J'ai tenté d'engager avec lui une conversation normale, mais au bout de deux semaines, je suis arrivée à la conclusion que Bruno était soit un gars très ennuyeux, soit un ermite.
Un jour, toutefois, j'ai fait mention de racquetball, et il s'est mis à parler sans arrêt. J'en ai été tellement surprise que lorsqu'il s'est mis à me poser des questions sur la longueur de ma raquette et sur mes coups préférés, j'ai inventé de toutes pièces mes réponses. Et pour cause ! Je n'avais jamais vu de racquetball de ma vie !
Dès que je suis descendue de voiture, j'ai été frappée par le fait que j'avais menti et que j'aurais à faire face avec humilité à l'aveu de mon mensonge le jour suivant. Pour je ne sais quelle raison, cette confession a brisé la glace entre nous, et nous avons passé un été merveilleux à apprendre à nous connaître pendant notre trajet quotidien de 40 minutes.
À partir de ce moment, nous avons passé des heures à parler ensemble, d'abord en tête à tête, puis à distance au moyen de cassettes. Etant donné que notre relation était dépourvue d'implication physique (et non d'attirance physique !), nous avons appris à connaître nos buts, nos rêves et nos arrière-plans réciproques. En fait, j'avais l'impression de connaître Bruno beaucoup mieux que je n'avais connu aucun autre garçon—chrétien ou non—auparavant, et cela, parce que je connaissais plus de choses au sujet de toute sa personnalité. L'émotion dominante que j'éprouvais à ce moment-là en était une de respect, respect qui s'est mué par la suite en amour véritable.
Le monde ne connaît pas grand-chose au sujet de cette sorte d'amour, la sorte d'amour qui dit : « Je te connais bien ; je connais tes forces et tes faiblesses, et je t'accepte malgré tout. » Lorsque nous nous sommes mariés un an plus tard, nous étions tous les deux convaincus que c'était Dieu qui nous avait donné ce temps ensemble, et que notre relation était le fruit de son action. C'est seulement après le mariage que j'ai pu pleinement en apprécier la signification.
Tiré de Discipleship Journal, 1983, par les Navigateurs. Utilisé avec permission. Tous droits réservés.