Cher ami, chère amie,

Quand je suis devenu chrétien, je pensais que j'allais toujours aimer Dieu et vouloir lui obéir. Mais au bout d'un certain temps, j'ai découvert qu'au-dedans de moi, il y avait quelque chose qui ne voulait pas obéir à Dieu. Cet ennemi en moi, c'est ce qu'on appelle « la chair. »

« La chair » n'est pas mon corps, mais la nature pécheresse avec laquelle je suis né. Or, ma nature, c'est-à-dire ce qui fait naturellement partie de MOI, cherche toujours à faire ce que MOI je veux.

Avant d'être sauvé, je ne vivais que pour moi-même. Je faisais ce que je voulais. En fait, je vivais pour me faire plaisir. Le MOI était sur le trône de mon cœur.

Vivre pour notre MOI, c'est-à-dire pour nous-mêmes, au lieu de vivre pour Dieu est un PÉCHÉ ! Nous avons tous vécu pour notre MOI et non pour Dieu. Voici ce que dit la Bible : « [...] chacun suivait sa propre voie [...] » (Ésaïe 53.6).

La rébellion contre Dieu est la principale caractéristique du MOI. Voyons ensemble quelques unes des façons dont le MOI agit.

Le MOI veut n'en faire qu'à sa tête. Le MOI dit : « Je me fous de ce que disent les autres, je ferai ce que j'ai envie de faire ! »

Le MOI dit : « Je m'aime MOI ! » Je devrais aimer Dieu et son Fils, mais MOI j'aime MOI ! »

Le MOI dit : « Je suis Numéro Un ! » Je veux que les autres m'admirent et me respectent.

Le MOI dit : « Ce n'est pas ma faute ! » Le moi déteste dire : « J'ai eu tort. »

Le MOI dit : « Pauvre de moi ! Personne ne me comprend. » Le MOI bougonne et se plaint sans cesse.

Le MOI hait Dieu et ne veut pas lui obéir. Le moi dit : « Je me fous de ce que pense Dieu, et je ferai ce que bon me semble. »

D'où vient cet esprit de rébellion ? Il vient de Satan ! La Bible parle de « l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2.2). Cet esprit, c'est celui de Satan. Que nous le réalisions ou non, le MOI est contrôlé par Satan. Si je permets au MOI de régner sur ma vie, je serai un chrétien misérable et malheureux.

Parce que Dieu m'aime et ne veut que ce qu'il y a de mieux pour moi, il a fait trois choses merveilleuses pour moi : 1) Dieu a mis fin à mon ancienne vie contrôlée par le MOI, 2) Dieu a fait de moi une nouvelle personne en Christ, et 3) Dieu m'a donné Jésus-Christ pour vivre en moi en tant que mon nouveau maître.

Comment Dieu a-t-il fait cela ? Dès l'instant où j'ai reçu Christ comme mon Sauveur, Dieu m'a placé en Christ. La Bible dit : « [...] vous êtes en Jésus-Christ [...] par la volonté de Dieu [...] » (1 Corinthiens 1.30).

Dieu a mis fin à mon ancienne vie contrôlée par le MOI en me plaçant en Christ sur la croix. Quand Jésus-Christ a été crucifié, j'ai été « crucifié » avec lui. La Bible dit : « sachant que notre vieil homme [notre ancienne vie contrôlée par le MOI] a été crucifié avec lui [...] » (Romains 6.6).

Dieu m'a « crucifié » avec Christ afin que je ne puisse plus être contrôlé par le MOI. Quand Christ est mort, je suis « mort » avec lui. Aux yeux de Dieu, c'était la fin de mon ancienne vie. Bien sûr, je ne suis pas réellement mort, mais c'est la façon dont Dieu voit les choses, et je dois apprendre à les voir comme Dieu les voit.

Quand Jésus-Christ est ressuscité, je suis « ressuscité » avec lui comme une nouvelle personne en Christ ! C'est ainsi que Dieu me voit maintenant. Et c'est ainsi que Dieu me verra toujours.

Puis, Dieu m'a donné Christ pour vivre en moi. L'apôtre Paul a dit : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi [...] » (Galates 2.20).

Je dois choisir qui sera sur le trône de mon cœur. Sera-ce Christ ou le MOI ? C'est l'un ou l'autre qui mènera ma vie.

Si je dis, « Je vais vivre ma vie à ma façon », j'exprime clairement que je choisis le MOI pour régner sur mon cœur.

Si je dis, « Je choisis Jésus-Christ pour être sur le trône de mon cœur », j'exprime clairement que je le choisis, lui, pour régner sur ma vie. Et je choisis donc la voie de Dieu.

Si j'aime vraiment le Seigneur Jésus, c'est lui que je choisirai ! Et je lui dirai :

« Seigneur Jésus, je t'appartiens et je veux que tu sois le Roi de ma vie. Dès maintenant, je te reçois comme Souverain Maître de ma vie. Aide-moi à mener une vie qui te plaît. »

Dès l'instant où je choisis Christ pour être mon Roi, je dois apprendre à dire « non » à mon MOI, et « oui » au Seigneur Jésus. Jour après jour, je dois renoncer au MOI et permettre à Jésus de vivre sa vie en moi. L'apôtre Paul a dit : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus MOI qui vis, c'est Christ qui vit en moi [...] » (Galates 2.20).

Comment cela se passe-t-il dans ma vie ? Disons que je suis en train de faire quelque chose que je veux faire, mais voilà que maman me demande de faire quelque chose pour elle. Que ferait le MOI ? Le MOI bougonnerait et se plaindrait. Que faire alors ? Je dis « non » au MOI et « oui » au Seigneur Jésus. J'obéis à maman sans bougonner et sans me plaindre.

Quelqu'un me lance des paroles blessantes. Que ferait le MOI ? Le MOI se fâcherait et répondrait de la même manière. Mais je dois dire « non » au MOI et laisser Christ régner dans mon cœur. Que faire, donc ? Je dis une parole aimable à la personne qui m'a blessé.

Quand Christ est sur le trône, le Saint-Esprit produit le merveilleux fruit de l'Esprit dans ma vie. La Bible dit :

« Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi [fidélité], la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5.22).

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Chapitre 8
Daniel utilise son épée secrète

Résumé du chapitre précédent :

Paul a reçu Jésus comme Sauveur. Daniel, quant à lui, a entendu une annonce inquiétante à l'école. Et pour ce qui est de Charles, il a dit à Daniel qu'ils ne seraient plus jamais amis. Daniel a découvert un verset très intéressant dans la Bible.

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Daniel répète son verset une fois de plus « [...] ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom » (Jean 16.23).

Daniel s'agenouille à côté de son lit et commence à prier : « Cher Père céleste, merci pour cette merveilleuse promesse dans ta Parole. Je te demande maintenant de bien vouloir permettre que M. Delcourt lève l'interdiction qui empêche l'école d'utiliser son terrain. Et puis, s'il te plaît, aide Charles à recevoir Jésus comme son Sauveur bientôt. C'est au nom de Jésus que je te prie. Amen. »

Charles ne vient pas à l'école ce jour-là. Cela n'empêche pas Daniel de continuer à prier pour lui intérieurement. À plusieurs reprises, Jacques lui jette un regard mauvais lorsqu'ils se croisent dans le couloir, mais Daniel ne lui prête aucune attention.

Après l'école, Daniel se rend chez Charles. Hélène lui ouvre la porte et lui fait signe d'entrer. « Que s'est-il passé hier soir, Daniel ? lui demande-t-elle, le regard inquiet. Dès que maman et papa ont quitté la maison, ce matin, Charles s'est enfermé à clef dans sa chambre et ne veut pas me laisser entrer ni me dire ce qui cloche. »

Les yeux de Daniel expriment la même inquiétude que ceux d'Hélène. « Charles t'a-t-il dit où il est allé samedi ? »

« Non », répond Hélène en repoussant la mèche de cheveux qui lui barre en partie le visage. Puis, elle continue : « Il m'a simplement dit qu'il allait à la pêche. En le voyant agir comme il le fait, j'ai bien peur qu'il soit impliqué dans ce qui est arrivé sur la propriété de M. Delcourt. Je lui ai offert de l'accompagner au bureau du directeur, mais il ne veut rien savoir. Je prie que Dieu me montre quoi faire. »

« Prier ? » La surprise se lit sur le visage de Daniel. « Quand est-ce que tu ... je veux dire ... ? »

Hélène sourit : « Je suis allée voir Lucie, et nous avons eu une longue conversation. Elle et ta tante Émilie m'ont expliqué un tas de choses. J'ai demandé au Seigneur Jésus de me pardonner, et je sais qu'il l'a fait. Maintenant je vais le laisser vivre sa vie en moi, au lieu d'essayer de faire les choses par moi-même. »

« C'est merveilleux ! » s'exclame Daniel. « Je suis si heureux. Je suis sûr que Lucie me l'aurait dit hier soir, mais je n'ai pas eu l'occasion de lui parler, étant donné que je suis rentré trop tard à la maison. » Alors, Daniel raconte à Hélène comment Charles lui a faussé compagnie avant même qu'il ait eu l'occasion de s'expliquer. « Penses-tu qu'il accepterait de m'écouter maintenant ? » demande-t-il.

« Tu peux toujours essayer », lui répond Hélène. Et Daniel monte les escaliers à sa suite.

« Hé, Charles ! » crie Daniel, tandis qu'Hélène frappe à la porte. « Je suis allé voir mon grand-père, hier. Lui et M. Delcourt sont de bons amis. Aussi lui ai-je demandé d'aller trouver M. Delcourt et de lui présenter des excuses en ton nom et au nom de tes copains. Ouvre-moi, et je te raconterai toute l'histoire. »

Pendant quelques instants on n'entend rien, puis Charles parle d'une voix étouffée : « Je ne te crois pas. Va-t-en, Daniel. »

« Ne fais pas attention », murmure Hélène à l'oreille de Daniel. « Je lui parlerai plus tard. Merci d'être venu et d'avoir parlé à ton grand-père. J'espère que l'interdiction sera levée et que les garçons s'en tireront sans trop d'ennuis. »

« Je crois que ce serait le cas, s'ils reconnaissaient ce qu'ils ont fait », répond Daniel en quittant Hélène.

Le mercredi, Paul est de retour en classe. Il semble pâle, mais heureux. Daniel surprend les regards étonnés que lancent plusieurs élèves à Paul. Charles aussi est de retour, mais s'efforce d'ignorer Daniel en évitant de se trouver sur son chemin.

À la fin de la journée, le directeur fait une annonce : « Chers élèves, je suis heureux de vous annoncer qu'un très bon ami de M. Delcourt a agi comme médiateur au nom des garçons qui ont saccagé sa propriété. Ils ont reconnu leur culpabilité, et l'interdit a été levé. Nous n'aurons à annuler aucune des activités censées se dérouler sur sa propriété. » Tous les élèves sont soulagés d'apprendre la bonne nouvelle.

Sur le chemin du retour à la maison, Charles rattrape Daniel et lui dit : « Daniel, je regrette les choses que je t'ai dites l'autre soir. Je te remercie d'avoir pris la peine d'aller trouver ton grand-père et de l'avoir convaincu de parler à M. Delcourt. »

« Oh ! N'en parlons-plus, lui dit Daniel en souriant. J'ai prié fort, en me rappelant le verset "Ce que vous demanderez". Jésus a promis que ce que nous demandons à Dieu en son nom, il nous le donnera. Il a exaucé ma prière. »

« Quand as-tu parlé au directeur, Charles ? »

« Après que tu as quitté la maison hier, Hélène est venue frapper à ma porte jusqu'à ce que je la laisse entrer. Elle m'a convaincu d'appeler la bande et nous a ensuite accompagnés au bureau du directeur. Nous lui avons dit que nous regrettions ce que nous avions fait et que nous réparerions les barrières abîmées. Nous n'avions aucune idée de ce qu'allait faire M. Delcourt, jusqu'à ce que nous entendions l'annonce. De toute façon, je suis content que toute cette histoire soit finie », dit Charles avec un profond soupir.

« Et moi donc ! s'empresse d'ajouter Daniel. J'espère que nous pouvons de nouveau être amis, Charles. » Celui-ci traîne les pieds sur le trottoir. « Je le veux aussi, Daniel, dit-il, mais les autres gars m'ont dit que si je quitte la bande, Jacques se chargerait de me le faire regretter. J'ai pensé à retourner avec eux pour un certain temps et puis à me retirer petit à petit. »

« Cela ne marchera pas, Charles, lui dit Daniel. Tu dois être prudent et choisir de bons amis. Jacques peut encore te jouer de vilains tours. Si tu le laisses tomber maintenant et que tu te tiens avec moi, que pourrait-il faire ? »

« Je ne sais pas, répond Charles. Une chose est sûre, c'est que je ne lui fais plus confiance, mais je ne veux pas non plus m'attirer sa colère. »

^haut

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Copyright © 2006 Parole-par-Poste, Charny (Québec), Canada. Traduit en français avec autorisation. Citations extraites de la Bible, traduite par Louis Segond Révision NEG—1979 Copyright © Société Biblique de Genève, CP, CH-1211 Genève. Avec permission.